La grossesse est une période délicate pour la future maman qui voit son corps changer sans forcément comprendre ce qui se passe. Cette situation peut créer de l’anxiété et de nombreuses questions se bousculent.
Il convient de ne pas hésiter à demander l’avis d’un médecin mais il est vrai que certaines sont parfois délicates à poser.
Voici donc quelques éléments de réponse.
Je suis sujette aux insomnies, puis-je prendre des somnifères ?
Avant tout, il faut bannir l’automédication !
Certes, quelques somnifères naturels tels que l’aubépine et le passiflore sont autorisés mais dans tous les cas, il faut demander l’avis du médecin.
En effet, la plus grande majorité des médicaments sont interdits pendant la grossesse soit pour appliquer le principe de précaution soit parce que des effets nocifs ont été avérés.
Dans certains cas d’insomnie importante, un médecin peut prescrire des somnifères, mais en général, il est préférable de s’en passer. Déjà, la principale cause de l’insomnie est l’inconfort dû au gros ventre. La meilleure position pour dormir est de se mettre sur le côté gauche avec une jambe tendue et l’autre pliée. Cette position favorise la circulation sanguine.
L’insomnie peut également être due aux envies fréquentes d’uriner, on n’y peut malheureusement pas grand chose.
Certaines femmes sont aussi sujettes à des états dépressifs. Si vous craignez que ce soit votre cas, contactez un psychologue pour prévenir des états dépressifs importants qui peuvent survenir après l’accouchement (calculer sa date d’accouchement).
Je n’arrive pas à arrêter la cigarette et en plus, un joint de temps en temps ne me gêne pas, est-ce grave ?
Oui, c’est grave, car le bébé ingère directement les substances toxiques, donc en fumant une cigarette ou un joint, votre enfant en subit directement les effets nocifs.
La cigarette accroît les risques d’accouchement prématuré et influe directement sur le poids de l’enfant.
Le cannabis fait également perdre du poids au bébé, mais en plus, il peut avoir un impact important sur son comportement après la naissance.
Interdit donc de toucher à la cigarette ou aux joints ! Faites-vous aider pour arrêter.
Comment s’annonce une fausse couche ?
Les principaux signes annonciateurs d’une fausse couche sont des pertes de sang et des crampes telles que des douleurs de règles.
Cependant, ces signes ne sont pas forcément annonciateurs d’une fausse couche. Il ne faut donc pas vous affoler inutilement : une femme sur cinq connaît des saignements intermittents durant la grossesse sans pour autant faire de fausse couche.
La fausse couche se traduira par une perte importante de sang.
En général, avant une fausse couche, les symptômes habituels de votre grossesse (nausée et gonflement des seins) peuvent disparaître d’un seul coup.
Les fausses couches sont-elles héréditaires ?
Non, les fausses couches ne sont pas héréditaires.
Dans la majorité des cas, il s’agit de fausse couche spontanée isolée dont les causes sont souvent méconnues. La nature fait généralement bien les choses.
Par contre, les fausses couches spontanées à répétition sont beaucoup plus rares. On parle de ce cas lorsque la femme subit trois fausses couches successives. Cela touche moins de deux femmes sur cent.
Ces fausses couches à répétition sont dues dans 75 % des cas à des problèmes tels que des troubles hormonaux, des malformations utérines ou des problèmes immunologiques.
Je crains que mon enfant soit anormal, dois-je faire aveuglément confiance à l’échographie.
L’échographie n’est pas une garantie en soi mais permet de détecter un grand nombre d’anomalies, d’autant plus que les technologies s’améliorent constamment.
Une échographie à 12 semaines permet de détecter une grossesse gémellaire et de mesurer la clarté nucale, qui couplée à un dépistage sérique permet de détecter 75 % des cas de trisomie.
L’échographie à 22 semaines permet de détecter la majorité des anomalies cardiaques, cérébrales, rénales, ainsi que les malformations des membres et les retards de croissance.
L’échographie à 32 semaines détermine la position finale du fœtus et les éventuelles anomalies tardives.
Les rayons de l’échographie sont-ils nocifs pour le fœtus ?
Déjà, sachez que les rayons de l’échographie ne touchent pas le bébé.
De plus, à ce jour, aucun effet négatif de l’échographie n’a été révélé ; par contre, il convient de limiter l’usage de l’échographie uniquement à des raisons médicales et également de ne pas prolonger l’exposition du fœtus.
Est-ce que mon bébé entend ma voix ?
Un fœtus a déjà une perception du monde bien avant de naître. Dès le sixième mois, il entend les voix de ses parents, mais déjà auparavant il pouvait percevoir les mains qui touchaient le ventre de sa maman.
Est-ce que l’épisiotomie est douloureuse ?
Il s’agit d’une pratique assez fréquente en France qui consiste à une incision du périnée faite sous anesthésie locale. L’épisiotomie n’est donc pas douloureux.
L’amniocentèse comporte-t-elle des risques ?
Les risques de fausse couche avec une amniocentèse existent mais sont très faibles (moins de 1 % pour une grossesse normale, et environ 3 % pour une grossesse gémellaire) ; c’est pourquoi, l’amniocentèse n’est proposée qu’en cas de doute après une mesure de la clarté nucale importante et des signes suspects lors du dépistage de la trisomie 21.
Depuis que je suis enceinte, je suis très lunatique, est-ce normal ?
Il faut savoir que durant la grossesse, les hormones provoquent tour à tour des périodes d’allégresse et de sérénité suivies de périodes moins joyeuses.
Certaines femmes enceintes sont sujettes également au baby blues après l’accouchement ; mais en général, la nouvelle maman retrouve assez vite son humeur habituelle.
Serais-je une bonne maman et est-ce que cela présente un risque pour mon couple ?
Dans notre société, on pousse la femme à toujours être au top ; cela crée donc souvent une anxiété supplémentaire. Sachez que toutes les femmes sont confrontées à des doutes pendant la grossesse mais qu’il est important de vivre surtout l’instant présent.
Vous vous adapterez très vite dès la venue au monde de votre bébé. Peut-être avez-vous l’impression que votre relation de couple change, mais c’est normal, car le papa et la maman vivent deux expériences différentes, et parfois peuvent avoir du mal à se comprendre.
L’essentiel est de se concentrer sur cette nouvelle aventure que vous vivrez en famille.
Dois-je craindre l’accouchement parce que mon bébé est gros ?
Non, la difficulté de l’accouchement est surtout due à la force des contractions.
Si votre bébé est un gros gabarit, le médecin vérifiera au scanner la taille de votre bassin (pelviscanner) pour pratiquer une césarienne au cas où la tête serait trop grosse.
Grossesse et sexualité : Est-ce que l’orgasme peut provoquer l’accouchement ?
Si votre bébé n’est pas à terme, il n’y a aucun risque de déclenchement de l’accouchement.
Par contre, si la date approche ou si elle est dépassée, l’orgasme peut en effet être un facteur déclencheur des contractions.
De plus, certaines hormones présentes dans le sperme jouent un rôle dans le ramollissement du col de l’utérus.
Grossesse et sexualité : Je n’avais aucune envie de faire l’amour pendant les trois premiers mois, mais maintenant ma libido explose, est-ce normal ?
La plupart des femmes évitent de faire l’amour les trois premiers mois. C’est dû au changement du corps.
Ces trois premiers mois sont une période de découverte pour la maman et certains symptômes sont parfois douloureux tels que les mamelons très sensibles.
En général, après trois mois, la situation s’inverse, car la future maman se sent mieux dans son corps et a appris à gérer ses sautes d’humeur et sa nervosité. Les hormones favorisent également la sensibilité des zones érogènes.
Pour certaines femmes, le poids du ventre reste un frein aux ébats, pour d’autres, aucun souci jusqu’à l’accouchement !
Grossesse et sexualité : J’ai peur de faire souffrir mon bébé en faisant l’amour
Rassurez-vous, votre bébé est bien protégé dans le liquide amniotique.
De plus, même si l’orgasme provoque des contractions, votre bébé en verra d’autres durant les neuf mois de votre grossesse.
Grossesse et sexualité : Est-ce que les médecins peuvent interdire d’avoir des rapports sexuels pendant la grossesse ?
Cela arrive très rarement et pour des cas très précis, uniquement dans certains cas de risque accru d’accouchement prématuré.
Grossesse et sexualité : Combien de temps faut-il attendre après l’accouchement avant de refaire l’amour ?
Il n’est pas nécessaire d’attendre.
Tout dépend de votre envie et des douleurs que vous ressentez. Ne vous étonnez pas si vos sensations vous semblent différentes. Votre corps a quand même été mené à rude épreuve. Cela peut prendre quelques semaines avant de retrouver le tonus musculaire d’avant votre grossesse.
Serais-je moins sexy après ma grossesse ?
Sachez qu’au contraire, de nombreuses nouvelles mamans sont bien plus désirables.
Il convient juste de continuer à prendre soin de vous : allez chez le coiffeur, prenez le temps de penser à vous et à votre bébé et vous serez toujours aussi belle !
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