On dit souvent qu’une grossesse est toujours une bonne nouvelle mais dans certains cas, elle apporte plus de larmes que de sourires. En France, une femme qui s’estime en détresse peut choisir de mettre fin à sa grossesse dès le début.
Ce doit être fait avant la fin de la 12ème semaine de grossesse et elle doit avoir eu au moins deux consultations médicales préalables pour affirmer son souhait d’avoir recours à une IVG.
En 2013, le projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoit que l’IVG sera remboursée à 100%. Dès l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi, cet article sera modifié.
Les deux méthodes d’IVG
Il existe deux types d’interruption volontaire de grossesse : l’IVG médicamenteuse et l’IVG chirurgicale.
IVG médicamenteuse
L’IVG médicamenteuse ne peut être pratiquée que jusqu’à 5 semaines de grossesse ou 7 semaines d’aménorrhée (depuis la date du début des dernières règles). Il est donc très important de faire un test de grossesse rapidement en cas de suspicion de grossesse.
Cette méthode consiste à prendre un médicament qui déclenchera les saignements et mettra fin à la grossesse. Elle peut se pratiquer en établissement de santé ou chez votre médecin. Votre médecin devra cependant avoir passé une convention avec un établissement de santé pour ce faire.
Il faudra alors compter 4 consultations obligatoires, pratiquées par le même médecin.
IVG chirurgicale
L’IVG chirurgicale se fait uniquement en établissement de santé. Elle se pratique sous anesthésie locale ou générale. Le médecin dilate le col de l’utérus pour y passer un très fin tuyau relié à une sorte d’aspirateur. Suite à l’intervention, vous resterez quelques heures sous surveillance avant de pouvoir repartir.
Il faut toujours une consultation post-IVG pour vérifier que celle-ci a correctement fonctionné.
IVG chez les mineures
L’interruption volontaire de grossesse pour une jeune fille a quelques particularités.
En effet, elle s’accompagne d’un entretien psycho-social avec un conseiller, en plus des deux consultations médicales préalables.
Le personnel médical doit s’assurer que la jeune femme prend sa décision sans pression aucune de la part d’autrui (petit ami, parents, entourage). Cette décision ne dépend que d’une seule personne. Si un bébé se fait à deux, seule la femme enceinte peut décider de mettre un terme ou non à sa grossesse. Une décision très importante, qui ne se prend pas à la légère et qui requiert le soutien d’au moins une personne proche.
Une mineure n’a pas besoin de l’accord de ses parents pour procéder à une interruption volontaire de grossesse. Cependant, elle devra choisir une personne majeure pour l’accompagner et la soutenir dans ces instants délicats.
Coût et remboursement d’une IVG
Coût d’une IVG
Pour une IVG médicamenteuse, le coût s’élève à 257€ dans un hôpital, entre 260 et 270€ dans un établissement de santé privé et 190€ si vous la faites dans un cabinet de ville.
Une IVG chirurgicale coûte entre 250 et 390€ dans un hôpital et entre 300 et 450€ dans une clinique. Les prix dépendent, en effet, de la durée d’hospitalisation et du genre d’anesthésie pratiquée.
Remboursement d’une IVG
Une femme disposant d’une couverture sociale ou étant ayant droit sera remboursée à hauteur de 80% pour une IVG dans une clinique ou un hôpital et 70% dans un cabinet de ville. Les complémentaires de santé remboursent généralement la somme restante. Si la femme bénéficie de la CMU, elle aura une prise en charge de 100%. Les autres actes accomplis dans le cadre de la détection de grossesse sont remboursés selon les barèmes habituels.
Si une mineure n’a pu obtenir le consentement de ses parents ou de son représentant légal, elle bénéficiera d’une IVG gratuite. Les documents qui seront faits pour que les médecins reçoivent le paiement seront anonymes et ne permettront pas de voir qu’elle a eu une interruption volontaire de grossesse.
Lourde décision
Choisir ou non de garder un enfant est une décision très importante. Peut-être LA décision la plus importante que l’on puisse prendre. Si après avoir mûrement réfléchi, sans pression de la part de vos proches, vous pensez qu’une interruption volontaire de grossesse est la meilleure solution, il faut savoir qu’elle n’est pas sans conséquences psychologiques. Il s’agit d’une procédure bouleversante, qui vous suivra toujours.
Soyez donc préparée psychologiquement à vivre un moment difficile et entourez-vous autant que possible de personnes qui sauront rester neutres et vous soutenir dans votre choix.
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