Du côté des papas, la question de savoir s’ils doivent accompagner leur épouse ou non le jour J, est une petite préoccupation.
Historiquement, ils ont été royalement ignorés par leur entourage familial et par les amis du couple. Ces derniers s’émerveillaient de la grossesse de la future maman, ils s’inquiétaient de la santé du bébé, et chaque femme souhaitait partager son expérience.
Le futur papa restait discret et en retrait du chamboulement annonçait par l’événement. D’ailleurs on ne lui demandait pas grand-chose, sauf de constater que tout allait bien. Longtemps, son éducation n’a rien prévu pour le préparer à ce changement.
Le papa a découvert son nouveau rôle au fil du temps, en posant la main sur le ventre de sa compagne, en s’émerveillant des formes rondes qui la transformaient. Il s’est étonné des quantités de vetements de bebe, de berceaux, de landaus, et de biberons qui existent sur le marché. Il a vu comment sa maison se transformait petit à petit, comment elle se colorait, et comment elle devenait encore plus gaie. Il a pensé à changer sa voiture pour choisir un modèle plus sûr, il s’est intéressé aux sièges auto, et il a imaginé les discussions qu’il aurait avec son grand enfant.
La plupart n’ont pas encore réalisé qu’en quelques secondes leurs plus solides convictions allaient voler en éclats.
Reconnaissance du rôle de papa
Aujourd’hui, le papa est de plus en plus impliqué lors de la naissance de son enfant. Longtemps, sa présence fût interdite et la législation qui l’autorise à accompagner son épouse lors de l’accouchement est plutôt récente.
Ne croyez pas que cela soit un droit dont il puisse disposer, car aujourd’hui encore, certaines maternités n’autorisent pas sa présence. Renseignez-vous sur ce point au moment de choisir votre maternité.
Actuellement, 70% des papas accompagnent leur épouse dans la salle de naissance. Les mois précédents, ils ont participé (pour certains) aux cours de préparation à l’accouchement, ils ont écouté les sages-femmes et les témoignages des futurs mamans. On leur a montré comment changer les couches, comment préparer un biberon, et comment bercer un bébé. Ils ont appris à reconnaître les signes d’un rhume et ceux d’une acidité gastrique. Très vite, la question d’accompagner la maman lors de l’accouchement se pose à eux.
Ne pas assister à l’accouchement
Cela peut-être dû aux normes de la maternité qui a été choisie, et qui ne peuvent pas être modifiées.
Ces normes peuvent s’appliquer à tous les accouchements, ou n’entrer en vigueur que dans les cas où l’accouchement présente des complications. Une césarienne ou l’utilisation d’instruments obstétricaux, tels que forceps ou ventouses, sont régulièrement les causes de son interdiction à être présent.
Les sages-femmes et les aides-soignantes ne souhaitent pas apporter des soins d’urgence au futur papa qui ne supporterait pas cette image, alors que toute leur attention est dédiée à la future maman et au nouveau-né. Son stress ou son émotivité n’apporteraient rien de positif, sinon l’effet contraire.
Pour les mêmes raisons que nous évoquons, le papa peut décider de ne pas être présent. Convaincu qu’il ne supportera pas cet instant, il s’abstiendra de lui-même. Pour le corps médical, il ne s’agit pas d’une lâche décision mais plutôt d’une réflexion intelligente.
Assister à l’accouchement
Première grande nouvelle, il existe des préparations spécifiques : les groupes de pères. Ils y apprennent à gérer leurs émotivités, leurs angoisses, et cette attente qui les minera.
Le futur papa a souvent une confiance aveugle dans sa compagne. Il n’a pas de doutes sur sa capacité. Il l’accompagne sans lui lâcher la main. Il représente pour elle un ancrage, un point sûr et familier, une rive qui ne bouge pas.
Le travail et le déroulement de l’accouchement sont des épreuves qui le bouleversent. Voir sa femme gérer la douleur de l’accouchement lui fait mal. L’arrivée du bébé, va le laisser K.O. debout ; comme un coup de poing qui lui coupe le souffle. Entre rires et larmes, il n’oubliera jamais ce moment et il sera incapable de le décrire. C’est souvent à cet instant, qu’il réalise qu’il est devenu papa.
Selon l’expérience de la sage-femme, il sera le premier à accueillir le bébé dans ce nouveau monde et à couper le cordon ombilical. Ce geste symbolique marque la fin de la grossesse, et le début de la nouvelle famille.
C’est souvent lui qui dépose son enfant dans les bras de la maman. Bientôt, on leur demande s’ils ont choisi le prénom de l’enfant. Les jours qui suivront, il découvrira le congé paternité qui l’autorise à s’absenter de son travail, pour profiter de 11 merveilleuses journées avec son bébé et sa compagne.
Avoir mon compagnon à mes côtés durant l’accouchement a été pour moi un véritable soutien psychologique. Et en plus, cela a renforcé notre couple.